nouvelles

Par Guillaume Bergeron Cleary
Conseiller SST

Comme chaque année, que ce soit à la fin mai, en juin, ou à la rentrée scolaire, la chaleur revient nous assaillir.

Enseigner dans ce contexte peut vous exposer à des risques, lesquels, peuvent engendrer des conséquences potentielles pour votre santé. Nous vous conseillons la prudence et la vigilance.

Réglementation SST

Malheureusement, au Québec, la réglementation SST applicable n’établit pas de température maximale à laquelle les enseignantes et enseignants peuvent être exposés.

Toutefois, selon l’article 51 de la Loi sur la santé et sécurité du travail, cet élément ne doit diminuer en rien l’obligation de l’employeur « de prendre les mesures nécessaires pour protéger la santé et assurer la sécurité et l’intégrité physique ».

Selon l’article 51.5 de la Loi sur la santé et sécurité du travail , l’employeur a également l’obligation « d’utiliser des méthodes et techniques visant à identifier, contrôler et éliminer les risques pouvant affecter la santé et la sécurité du travailleur ».

Dans ce contexte, la direction de votre école doit minimalement s’assurer de faire respecter les recommandations de la CNESST relativement à la chaleur.

Voici un outil qui vous permettra d’évaluer rapidement le niveau de risque auquel vous êtes exposés dans vos classes. À noter que le travail d’enseignant est considéré comme travail léger — en fonction des critères du tableau illustré ci-bas.

Légende du tableau

LA ZONE VERTE indique que le risque est faible. Mais attention ! Vous et votre employeur devez quand même prendre certaines précautions.
LA ZONE VERT PÂLE indique que le risque est plus grand. Avec votre employeur, déterminez les mesures temporaires à prendre pour rendre vos conditions de travail sécuritaires.
LA ZONE JAUNE indique que le risque est de plus en plus grand. Vous et votre employeur devez prendre différentes mesures de prévention pour rendre les conditions de travail sécuritaires. Soyez vigilant  !
LA ZONE ROUGE indique que le risque est très élevé. Votre employeur doit appliquer des mesures de prévention qui vous permettront de poursuivre vos activités en toute sécurité. Soyez TRÈS vigilant  !


Quoi faire si vous considérez la température de votre classe intolérable?

  • Avisez immédiatement la direction afin que des mesures préventives soient mises en place en fonction des obligations de l’employeur ;
  • Remplissez le formulaire électronique de déclaration d’accident/incident SST (la direction de votre école et le centre de services recevront votre déclaration) ;
  • En cas d’inaction de votre direction, nous vous invitons à contacter le conseiller SST du SERQ.

Bonne fin d’année scolaire !

Article par à l’origine dans Mon bulletin, volume 26, numéro 3, 17 juin 2024

Documentation supplémentaire

nouvelles

Mon bulletin, volume 26, numéro 3

Dans ce bulletin:

Le mot du président

Élections 2024 – Les résultats du vote 

Rafraîchissons-nous la mémoire – vague de chaleur

L’affectation

Soirée reconnaissance des personnes militantes 

Et plus encore…

Lire le bulletin
nouvelles
Par Frédérik Ste-Croix Lévesque | Conseiller syndical, SERQ

Les lois permettent de protéger les informations médicales d’un travailleur. Dans cet article, nous traiterons de certaines pratiques de l’employeur face aux travailleurs et travailleuses ayant subi un accident du travail. Ainsi, lorsqu’une enseignante ou un enseignant fait une réclamation du travailleur à la CNESST pour avoir été victime d’un accident du travail, celui-ci autorise la CNESST à avoir accès à des informations médicales pour traiter du dossier.

Les informations recueillies sont régies par la Loi sur l’accès aux documents des organismes publics et sur la protection des renseignements personnels, la Charte des droits et libertés de la personne et la Loi sur les accidents du travail et les maladies professionnelles (LATMP). Ces informations médicales sont protégées par ces lois dans la mesure où elles ne peuvent être divulguées si cela ne concerne pas le dossier d’accident du travail.

Les Centres de services scolaires de la Capitale (CSSC) et des Premières-Seigneuries (CSSPS) ont développé une pratique de recueillir une déclaration d’accès à l’information médicale d’un travailleur ayant effectué une réclamation du travailleur à la CNESST. Cette pratique n’est pas obligatoire dans un dossier d’accident du travail. Ainsi, lorsqu’une enseignante ou un enseignant remplit un formulaire de réclamation du travailleur sur le site internet de la CNESST, il autorise celle-ci à avoir accès aux informations médicales pertinentes pour le dossier d’accident du travail. Donc, la CNESST a une responsabilité quant à vos informations personnelles ; elle doit s’assurer de caviarder toutes les informations médicales non pertinentes et d’en assurer la confidentialité.

Le principe de droit qui régit la confidentialité de vos renseignements et de l’atteinte à celle-ci « sera nécessaire lorsque chaque fin spécifique poursuivie par l’organisme, pour la réalisation d’un objectif lié à ses attributions, sera légitime, importante, urgente et réelle, et lorsque l’atteinte au droit à la vie privée que pourra constituer la cueillette, la communication ou la conservation de chaque élément de renseignement sera proportionnelle à cette fin ». Alors, la CNESST peut collecter de l’information confidentielle, mais doit respecter ce principe. Lorsque le centre de services vous demande l’accès à de l’information médicale en lien avec un accident du travail, il se permet de contourner les règles applicables à la CNESST et peut avoir en sa possession des informations médicales non pertinentes dans le traitement de votre dossier d’accident du travail.

Pour que les centres de services aient accès au dossier médical en lien avec la lésion, ils doivent indiquer à la CNESST le spécialiste médical qui recevra les informations pertinentes au dossier. Le spécialiste médical des centres de services doit aussi respecter les notions de confidentialité des dossiers.

Lorsqu’un travailleur autorise l’accès au dossier, le consentement doit être manifeste, libre, éclairé et à des fins spécifiques, c’est-à-dire pour une durée restreinte à la réalisation des fins pour lesquelles il a été demandé.

Nous vous recommandons, lorsque vous effectuez une réclamation du travailleur à la suite d’un accident du travail, de ne pas autoriser les centres de services à avoir accès à vos informations médicales puisqu’ils peuvent déjà les recueillir par la CNESST et que des règles juridiques au traitement de ces informations restreignent leur utilisation. Ces informations s’appliquent seulement pour un dossier d’accident du travail, ce qui est différent d’un dossier en invalidité.

Des questions ?

Si vous voulez avoir plus de précisions, veuillez contacter la personne conseillère syndicale de votre secteur.