Montréal, le 12 mars 2024 – Avec une hausse des dépenses de 6,7 % en éducation, le gouvernement de François Legault obtient (presque) la note de passage pour son budget, dévoilé aujourd’hui à Québec. S’appuyant sur un rapport de l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (l’IRIS), la Fédération autonome de l’enseignement (FAE) s’attendait à une hausse minimale de 7 % des dépenses pour les secteurs préscolaire, primaire et secondaire, ainsi que dans les secteurs de la formation professionnelle et de l’éducation des adultes.
En effet, plusieurs indicateurs dans ce budget sont préoccupants. Tout d’abord, le gouvernement choisit encore cette année de maintenir l’école à trois vitesses, en continuant de favoriser le financement public des écoles privées, puisqu’il leur accorde une hausse de 8,7 %. Il y a donc de plus en plus d’élèves qui fréquentent les écoles privées au Québec, puisque le gouvernement ne s’attend qu’à une hausse de 1,2 % d’élèves l’an prochain. Par ailleurs, malgré les investissements majeurs dans le Plan québécois des infrastructures (PQI), les établissements scolaires continuent de se dégrader plus rapidement qu’ils ne sont rénovés. De plus, bien que le gouvernement investisse 150 millions de dollars l’an prochain dans le plan de rattrapage des élèves, la somme de 300 millions de dollars annoncée pour ce plan en janvier 2024 n’a été dépensée qu’à moitié. Ainsi, la somme investie pour l’année 2024-2025 n’est pas nouvelle en soit, sans compter que celle-ci a été financée par la grève des enseignantes et enseignants.
Enfin, l’investissement gouvernementale de 98 millions de dollars en 2024-2025 dans l’Offensive formation en construction indique la poursuite de ce programme, qui met de l’avant des attestations d’études professionnelles (AEP), au détriment des diplômes d’études professionnelles (DEP), beaucoup plus complets et qualifiants. La FAE s’inquiète que ces programmes diplôment des travailleuses et travailleurs moins bien formés, alors que les attentes du milieu de la construction ne diminueront pas, tout comme les obligations de sécurité dans les salles de classes et sur les chantiers de construction.
« Finalement, nous sommes inquiets quand nous regardons les projections gouvernementales des investissements pour l’année 2025-2026 : le gouvernement de François Legault ne prévoit qu’une hausse des coûts que de 1 %, ce qui sera très loin des coûts de système », conclut Mélanie Hubert, présidente de la FAE.
Pour consulter la note complète de l’IRIS, cliquez sur le lien suivant : Prévision des coûts du système d’éducation préscolaire, primaire et secondaire au Québec pour l’année 2024-2025 – Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (iris-recherche.qc.ca)
À propos de la FAE
La FAE regroupe neuf syndicats qui représentent plus de 66 500 enseignantes et enseignants du préscolaire, du primaire, du secondaire, de l’enseignement en milieu carcéral, de la formation professionnelle, de l’éducation des adultes et le personnel scolaire de l’École Peter Hall et du Centre académique Fournier, ainsi que 3 000 membres de l’Association de personnes retraitées de la FAE (APRFAE). Elle est présente dans les régions de Montréal, de la Capitale-Nationale, de Laval, de l’Outaouais, des Laurentides, de l’Estrie et de la Montérégie, où se situent les quatre plus grands pôles urbains du Québec.
– 30 –
Source : Fédération autonome de l’enseignement
Renseignements :
Marie-Josée Nantel
mj.nantel@lafae.qc.ca | 514 709-7763