5 jours sur 20 sont déjà écoulés, mais le gouvernement Legault ignore les enseignantes et enseignants
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COMMUNIQUÉ
Grève générale illimitée dès le 23 novembre
5 jours sur 20 sont déjà écoulés, mais le gouvernement Legault ignore les enseignantes et enseignants
Montréal, le 7 novembre 2023 – Malgré l’annonce d’une grève générale illimitée (GGI) à exercer à partir du 23 novembre, ce qui laissait 20 jours aux équipes de François Legault pour mettre les bouchées doubles afin d’en arriver à une entente satisfaisante avec la Fédération autonome de l’enseignement (FAE), le gouvernement n’accélère pas la cadence des rencontres et continue d’ignorer les demandes des enseignantes et enseignants pour améliorer leurs conditions de travail et d’exercice et, par conséquent, les conditions d’apprentissage de leurs élèves, jeunes et adultes.
« Le quart du décompte est déjà écoulé depuis l’annonce de notre grève générale illimitée le 2 novembre dernier, et le téléphone n’a pas sonné. Aucune nouvelle date de négociation n’a été ajoutée au calendrier. Le gouvernement ne semble pas saisir l’urgence de la situation. Les rencontres entre le comité de négociation de la FAE et les tables de négociation reprennent demain, comme si de rien n’était. La Fédération a pourtant garanti au gouvernement que son équipe de négociation était disponible 7 jours sur 7 pour négocier, et ce, jusqu’au 23 novembre. Le gouvernement Legault ignore carrément les enseignantes et enseignants. Comment peut-il justifier son inaction à la population? », s’inquiète Mélanie Hubert, présidente de la FAE.
De son côté, la FAE a profité de la fin de semaine pour libérer la plus grande marge de manœuvre possible aux tables de négociation, confirmant la volonté fédérative de partir en blitz de négociation et de tout mettre en œuvre pour en arriver à une entente satisfaisante. Encore faut-il que le gouvernement démontre la même ardeur et la même disponibilité pour y parvenir, ce qui n’est pas le cas actuellement.
« Cet automne, la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, a salué la Fédération d’avoir priorisé rapidement ses demandes pour faire avancer la négociation. Rappelons qu’elle a aussi fait plusieurs annonces quant à sa volonté de régler la négo le plus rapidement possible. Qu’attend donc le gouvernement pour négocier? Quelle est sa réelle intention? Chaque jour sans négocier est un jour perdu », ajoute Mme Hubert.
Demandes de la FAE
Un salaire pour protéger le pouvoir d’achat des profs
Malgré un certain rattrapage lors de la dernière négociation, les enseignantes et enseignants du Québec gagnent encore un salaire en deçà de la moyenne canadienne et il leur faut trois années de plus que leurs collègues des autres provinces pour atteindre le maximum de l’échelle salariale (13 ans plutôt que 10). La FAE demande l’atteinte de la moyenne canadienne et une structure salariale attractive pour toutes les enseignantes et tous les enseignants, mais aussi une hausse de 4 % par année pour la durée de l’entente. Par ailleurs, si l’indice des prix à la consommation (IPC) au cours de l’année civile précédant l’augmentation salariale est supérieur à 4 %, la FAE demande que la hausse soit ajustée selon l’IPC.
Une meilleure conciliation famille-travail-vie personnelle
La nature du travail des enseignantes et enseignants rend plus difficile l’application de certaines solutions pouvant favoriser la conciliation famille-travail-vie personnelle. En effet, les enseignantes et enseignants travaillent en fonction d’un calendrier scolaire et d’un horaire quotidien établis. Or, les changements de la société québécoise amènent de nouvelles réalités familiales, comme prendre soin de parents vieillissants, et il est important que le personnel enseignant puisse aussi bénéficier de différents congés. La FAE demande aussi que le temps de travail personnel (TP), qui permet aux enseignantes et enseignants de, par exemple, planifier leur enseignement, puisse être entièrement fait au moment et au lieu de leur choix.
Une composition de la classe plus équilibrée
La classe ordinaire a franchi un seuil de difficulté tel qu’elle constitue une contrainte à l’enseignement et aux apprentissages. Contrairement à ce que déclare madame LeBel, ce ne sont pas que les jeunes profs qui ont des classes difficiles dans les écoles publiques du Québec, mais une grande majorité d’enseignantes et enseignants.
La FAE défendra toujours l’idée que l’école doit accueillir TOUS les élèves, nonobstant leur origine, classe sociale ou difficulté. Cependant, le choix de la classe spécialisée, avec ses plus petits groupes et son personnel enseignant formé en adaptation scolaire, s’impose et représente pour plusieurs élèves ce qui leur conviendrait le mieux. Il en va de même pour les jeunes issus de l’immigration : miser sur l’immersion en classe ordinaire ne remplacera jamais la classe d’accueil et son programme adapté, confiés aux soins d’une enseignante ou d’un enseignant dûment formé pour cette réalité. Ce n’est pas seulement à la classe ordinaire, mais bien à l’école tout entière qu’incombe la responsabilité d’accueillir les élèves.
Pour prendre connaissance de toutes les demandes formulées par les enseignantes et enseignants dans le cadre de la négociation visant à renouveler leur contrat de travail : https://www.lafae.qc.ca/negociation-nationale
À propos de la FAE
La FAE regroupe neuf syndicats qui représentent plus de 65 500 enseignantes et enseignants du préscolaire, du primaire, du secondaire, de l’enseignement en milieu carcéral, de la formation professionnelle, de l’éducation des adultes et le personnel scolaire de l’École Peter Hall et du Centre académique Fournier, ainsi que 3 000 membres de l’Association de personnes retraitées de la FAE (APRFAE). Elle est présente dans les régions de Montréal, de la Capitale-Nationale, de Laval, de l’Outaouais, des Laurentides, de l’Estrie et de la Montérégie, où se situent les quatre plus grands pôles urbains du Québec.
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Source : Fédération autonome de l’enseignement
Renseignements : Marie-Josée Nantel
mj.nantel@lafae.qc.ca | 514 709-7763
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